
Site officiel de l'auteure
Bernadette
Gérard-Vroman
(Edelweiss)

Titre 4
Article paru dans Le Courrier (édition Mouscron-Comines) le 2 mars 2018

Mai 2015
BIOGRAPHIE

Bernadette Gérard-Vroman est une passionnée des mots et des langues depuis son plus jeune âge. Belge, elle aime s'enraciner à la montagne où, pour rattraper ses rêves d'enfant, elle s'identifie à l'edelweiss. Pour plus d'infos concernant sa poésie, n'hésitez pas à consulter son site de poésie :
Publications :
- Aux tréfonds de mon âme, Édilivre, 2015
- Parfums d’outre-terre, TheBookEdition (couronne de
sonnets collective), 2015
- Sérénade à la vie, Chloé Des Lys, 2018
- Confidences d'un piano, TheBookEdition, 2022
- Éclosion fantôme, Éditions Lamiroy, 2024
- Notre rêve, Monsieur Zola, 2025 (écriture en duo avec A. Joret)
3e prix au concours « Guerre meurtrière : rimes d’espérance et de vie », organisé par Plugstreet 14-18 experience, pour le calligramme « Soldat coquelicot »
Lauréate du concours "Poé'vies" de 2023, sur le thème du "Temps".
Diverses publications dans des anthologies poétiques et revues littéraires, telles que :
- Flammes Vives
- Les Dossiers d’Aquitaine
- Les Adex
- Bruxelles Culture
- Aura
- Au fil de la Dendre
- Chassé-Croisé Poétique, Éditions Novelas
Chroniques par :
- Joseph Bodson, président-éditeur et Isabelle Fable, secrétaire générale de la revue Reflets, de l’A.R.E.A.W.
- Thierry-Marie Delaunois, chroniqueur littéraire et
événementiel
INTERVIEW
Les Interviews Littéraires du Colibri Rouge : Bernadette Gérard-Vroman nous présente "Éclosion Fantôme", une nouvelle poignante.
1. Pouvez-vous nous parler de votre dernier ouvrage ? Quelle en est l'inspiration principale et quel message souhaitez-vous transmettre aux lecteurs et lectrices ?
C'est la lecture de "Nos accidents ont-ils un sens ?" d’Emmanuel Ratouis, qui m'a menée sur cette voie. Je souhaitais ainsi mettre en lumière un sujet tabou, trop souvent ignoré, afin que les jeunes qui se voient un jour confrontés à ce phénomène puissent mieux y faire face. Au travers de cet écrit, ils pourront se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls à vivre cette expérience. Je voulais explorer la nouvelle et j’ai ensuite fait appel à une maison d’édition belge qui publie des opuscules, qui consistent en des nouvelles de 5000 mots. Comme j’aime les défis, je me suis prise au jeu et ""Éclosion fantôme" a été accepté.
2. Comment décririez-vous votre processus d'écriture ? Avez-vous des rituels ou des habitudes spécifiques lorsque vous écrivez ?
J’aime écrire quand je suis seule, au calme, quand l’inspiration me titille, et aussi apprendre en écrivant.
3. Quelle est la partie la plus difficile de l'écriture pour vous, et comment la surmontez-vous ?
L’achèvement du livre, la relecture. Je retravaille souvent mes écrits et il est difficile pour moi d’y apposer le point final. Je sollicite toujours plusieurs relecteurs, pour la correction, tout en demandant leur avis.
4. Comment développez-vous vos personnages ? Y a-t-il des éléments de votre propre vie que vous incorporez dans vos personnages ?
En fonction du récit et de l’épaisseur du livre, je vais les développer différemment. Je pense que chaque auteur intègre dans ses écrits des éléments qui lui sont propres, soit de lui-même, soit de son entourage, même si le récit est complètement fictif.
5. Avez-vous une routine de recherche particulière pour vos livres, surtout s’ils sont historiques ou nécessitent des connaissances spécifiques ?
Je me suis basée ici principalement sur des vidéos de témoignages de femmes, afin de m’imprégner des émotions que j’essaie de faire transparaître dans les mots que j’utilise. J’aime me mettre dans la peau des personnages de mon récit, même parfois d’objets, comme c’était le cas dans mon récit précédent Confidences d’un piano.
Il m’arrive aussi de partir à la recherche de documents historiques, de livres qui évoquent le sujet que je veux développer.
6. Comment gérez-vous les critiques de vos œuvres, qu’elles soient positives ou négatives ?
J’accueille chaque critique, pour autant qu’elle soit constructive, car elle me fait avancer, mais les retours que je reçois de mes lecteurs sont très positifs, et c’est encourageant.
7. Quel(s) auteur(s) ou quelle(s) autrice(s) vous ont le plus influencé dans votre carrière et pourquoi ?
En poésie, j'aime particulièrement Lamartine, Verlaine, Shakespeare, Anna de Noailles, Marceline Desbordes-Valmore... J'ai une attirance particulière pour les livres qui ont trait à l'ésotérisme, mais j'aime également lire des romans, comme ceux d'Amélie Nothomb, Bernard Werber, Jean d’Ormesson, Delia Owens, mais aussi des auteurs rencontrés lors de salons du livre, comme Antonia Iliescu, Isabelle Fable, Laurence Amaury, Alessandra Riggio...
J’aime un livre qui me fait vibrer.
8. Si vous pouviez dîner avec n'importe quel(le) auteur(autrice), vivant(e) ou décédé(e), qui choisiriez-vous et pourquoi ?
Amélie Nothomb. J’aime son côté humain et à la fois excentrique, sa disponibilité vis-à-vis de ses lecteurs.
9. Quel conseil donneriez-vous aux écrivains et écrivaines en herbe qui cherchent à publier leur premier livre ?
Osez !
10. Comment voyez-vous l'évolution du monde de l'édition et de la littérature avec l'essor du numérique et des réseaux sociaux ?
Il y a de plus en plus d’auteurs et cela devient de plus en plus difficile pour se faire connaître, en tant qu’auteur, vu le nombre… Et pourtant, dans la masse, il y a des pépites dans les auteurs moins connus, il faut savoir les trouver...
11. Avez-vous des projets futurs dont vous aimeriez parler ?
À côté de mes livres que j’essaie de vendre, il me tient à cœur de publier des collectifs, en vue de soutenir des associations, principalement d’enfants malades, car cela me touche. Il y a 10 ans, nous avions publié "Parfums d’outre-terre" avec 6 autres poètes, projet que j’avais initié, et qui consistait à écrire une couronne de sonnets, où chaque sonnet était écrit en duo. Nous avions versé les bénéfices à l’association Rêves qui soutient les enfants gravement malades, afin qu’ils puissent réaliser leur rêve.
Je viens, à cet effet, de publier un livret écrit en duo avec Alain Joret, sur la réécriture de la fin du roman "Le Rêve" d’Émile Zola. Nous l’avons appelé "Notre rêve, Monsieur Zola", et nous souhaitons verser les bénéfices à "Un sourire un enfant", une association locale cette fois, qui soutient également les enfants malades, en leur ouvrant la porte aux rêves.
12. Quel est le livre que vous avez lu récemment et qui vous a le plus marquée ? Pourquoi ?
"Là où chantent les écrevisses", de Delia Owens. C’est un hymne à la nature, à la poésie : une merveille.
13. Pouvez-vous partager une anecdote amusante ou mémorable de votre parcours d'écrivain(e) ?
Mon parcours d’écrivaine m’a permis de magnifiques rencontres, dont certaines que je ne suis pas prête d’oublier, notamment lorsque j’ai rencontré un de mes lecteurs, d’un certain âge, à Melun, et qu’il m’a offert un edelweiss séché (mon pseudo) provenant de l’Himalaya…
Antonia Iliescu et Alain Joret m’ont aussi fait la surprise de composer une chanson à la guitare sur un de mes poèmes, un magnifique cadeau !
14. Si vous pouviez être un personnage de fiction pour une journée, qui choisiriez-vous et pourquoi ?
La Grande Sophie, qui rebondit bien sur votre question avec son titre "Quelqu’un d’autre".
15. Quelle est votre citation préférée sur l'écriture ou la lecture, et pourquoi résonne-t-elle avec vous ?
« Les poètes sont les voix de ceux qui n’ont pas de voix », Alphonse de Lamartine.
J’ai toujours été plus à l’aise dans l’écriture et mon cri est resté aphone jusqu’à ce que l’écriture s’en mêle.
Merci pour cette interview qui nous permet de vous découvrir de manière originale. Beaucoup de succès dans la diffusion de votre livre.
Marie
Éclosion fantôme de Bernadette Gérard-Vroman
Disponible sur le site de l’éditeur : www.lamiroy.be
Coordonnées de l’autrice :
Facebook : facebook.com/bernadette.gvedelweiss.7
Instagram : bernadette G-v Edelweiss
- sam. 07 juinChapelle-lez-HerlaimontEn dédicaces avec mes livres
- mer. 30 avr.CazedarnesPrésentation d'extraits de ma nouvelle "Éclosion fantôme" et de mon recueil de poésie "Aux tréfonds de mon âme", entrecoupés de chants à la guitare, interprétés par le duo "À la belle étoile".
- sam. 26 avr.Pont-à-MarcqDédicaces de mes livres "Aux tréfonds de mon âme" (poésie), "Confidences d'un piano" (récit de vie) et "Éclosion fantôme" (nouvelle)
- dim. 16 marsBruxellesEn dédicaces avec Antonia Iliescu pour le recueil de poésie "Chassé-Croisé Poétique", paru aux Éditions Novelas, d'une cinquantaine d'auteurs et illustrateurs.
- sam. 01 févr.La CoutureEn dédicaces au Salon du Livre et de la BD - Salle des Sports, rue du Riets - LA COUTURE Le 1er février 2025
- dim. 06 oct.BeaumontUne trentaine d'auteurs en dédicaces. J'y dédicacerai un recueil de poésie, un récit de vie et une nouvelle. Bienvenue à toutes et à tous !
- sam. 28 sept.AnnayJ'y dédicacerai "Aux tréfonds de mon âme", "Confidences d'un piano" et "Éclosion fantôme".
- dim. 02 avr.BruxellesJ'y serai en dédicaces avec "Confidences d'un piano" et "Sérénade à la vie" Bienvenue à toutes et à tous !
- sam. 11 marsSalle Alphonse RivièreEn dédicaces avec mes deux derniers livres "Sérénade à la vie" et "Confidences d'un piano"
- dim. 05 févr.Bray-DunesEn dédicaces avec "Confidences d'un piano" et "Sérénade à la vie"
- mer. 14 déc.Comines-WarnetonPrésentation de mon dernier opus avec Sophie Denecker et Karl Devisscher au piano
- ven. 28 oct.CazedarnesSi vous souhaitez venir à ma rencontre, j'y présenterai mon dernier livre "Confidences d'un piano", un récit d'une tranche de vie. Bienvenue à tou(te)s. Lecture et musique avec duo à la belle étoile. Entrée gratuite - apéritif offert. Extrait du livre à découvrir sur https://thebookedition.com
- dim. 09 oct.MouscronPlateau d'Artistes où je participe avec d'autres artistes, dont Sangya
- sam. 01 oct.ViolainesJ'irai serai en dédicaces avec "Confidences d'un piano" et "Sérénade à la vie"
- dim. 15 maiEspace Art GalleryPrésentation de deux de mes livres par Thierry-Marie Delaunois : "Sérénade à la vie" et "Confidences d'un piano"
EVENEMENTS LITTERAIRES
TÉMOIGNAGES
Éclosion fantôme
Hier soir, j'ai lu ta petite nouvelle. Et je te dis waouh, en quelques lignes seulement tu as sû parler d'un sujet tellement difficile et bouleversant. Bravo, et le titre et la nouvelle est tellement révélateur une fois qu'on a lu le texte. Vraiment bravo. J'ai beaucoup aimé. Bon dimanche.
Christelle
ÉCLOSION FANTÔME, Editions Lamiroy, 34 pages, 5€
Je viens de terminer ma lecture. Je l'ai dévorée. Histoire émouvante et très touchante. C'est très bien écrit. On se questionne peu sur ce que peuvent ressentir les parents et surtout le bébé lors d'un déni et tu le décris magnifiquement bien. Félicitations pour ton (chef d') oeuvre.
Virginie
Éclosion fantôme, Éditions Lamiroy
"Éclosion fantôme" représente 5000 secondes de lecture qui me resteront longtemps en mémoire. Le livre nous projette de suite dans l'inattendu, l'émotion, l'attachement et des vérités qui ne nous lâchent plus. Encore un grand merci pour cette belle évasion.
Anne
CONFIDENCES D'UN PIANO
On s'était rencontrées, Bernadette et moi, dans une vague et proche rencontre autour de son dernier livre, perdues par hasard pour mieux se retrouver.
Envie, nécessité de me plonger dans la lecture de ces « Confidences d'un piano », et avec un titre pareil, étant mélomane, amoureuse de piano et de sa vibration, je sentais que quelque chose allait se jouer, de puissant, au travers de nos histoires interconnectées, reliées.
Et là tout s'est arrêté, comme le fil de notre funambule suspendu dans l'espace de convergence des cœurs qui se comprennent, se reconnaissent.
Le piano, qui n'aurait pas dû se trouver là, arrive au bon moment pour réorienter le chemin de résilience de l'auteure, « il avait des choses à lui dire, à exprimer, à transformer, à accueillir l'âme en peine et les trucs mal digérés », un peu à l'image d'un carnet intime.
Il devient canal, il parle, guide, écoute et soutient... et par le média des notes jouées par notre musicienne, il laisse transparaître son émotion, celle de la source du cœur, souvent blessé, enfin libéré.
C'est là qu'Edelweiss peut trouver paix intérieure face à la maladie mortelle de sa mère (surnom affectif, symbolique à l'image de la fleur dont elle s'approprie).
Son, ses histoires sont racontées en vrai, à la première personne, en vérité, en tripes, et en expiation, dans la profondeur des sentiments sur-développés, sur-manifestés par les personnes hypersensibles.
Chapitres racontés, confiés en partitions comme les notes de musique qui parsèment notre vie, chacune donnant un sens à nos épreuves.
Je reste admirative devant cette femme qui fait tout pour tenir debout, qui court, qui médite, qui apprend, qui s'émerveille, qui travaille, qui fragilise, qui se plante avec son GPS, ... qui souffre devant la déchéance de sa mère, et tout ça en même temps.
Sourire ! Serions-nous de la même planète, toi et moi... ?
Accepter le pardon comme un langage du cœur, plutôt que nourrir le ressentiment, contre ce monde surfait, contre ses parents, parce qu'ils n'ont pas été les « meilleurs ».
Tout ça, Bernadette l'exprime avec pudeur et en même temps, avec beaucoup de Foi et de saveur, de lucidité et d'analyse émotionnelle.
De chutes en culbutes, de questionnements en joies immenses, (sa chère créativité enfin reconnue, « que serait-elle sans son âme poète ? »), elle en est arrivée à comprendre d'où ça vient.
De thérapie holistique en travail personnel, de coïncidences en synchronicités, l'appel de l'instrument, son « Feurich » comme elle dit, s'est invité à elle comme une évidence, l'accompagnant dans l'authenticité de son être.
Et à la fin... stupeur... ébahissement...
Tout se termine, non pas avec la mort comme seul échappatoire, mais avec le commencement d'une autre partition... plus personnelle...
Tout est continuité... et des cycles à l'infini qui tournent en spirale.
Un essai, un témoignage, un accouchement, qu'importe le nom... Un hommage à la vie et à la création, portées par l'énergie subtile de l'astral et de l'au-delà qui ont tant de choses à nous révéler.
Bravo chère Edelweiss, tu as puisé en toi tes ressources, humaines comme tu aimes souvent utiliser ce mot, cherchant dans l'humain cet Essentiel qui te pousse à t'élever.
Alessandra Riggio
Bernadette Gérard-Vroman, Confidences d’un piano, BookEdition, 269 p.ages, 15 €
Activités - Comptes-Rendus AREAW
Bernadette Gérard-Vroman, Confidences d’un piano, BookEdition, 269 pages, 15 €
Le titre est un peu décalé car, si le piano est présent, l’essentiel du livre est constitué par le journal de l’auteur, rédigé au jour le jour. Et l’on suit Bernadette dans sa vie quotidienne, dans ses soucis, quêtes et réussites, dans ses divers déplacements, on la voit déployer toute son énergie dans le soutien sans faille à sa maman luttant contre un cancer tenace, dans sa recherche d’un emploi plus en phase avec ses souhaits, et dans les activités littéraires qui lui permettent de belles rencontres.
L’importance du piano ne tient pas au nombre de pages, mais à la place qu’il occupe dans la vie de Bernadette, pendant imaginaire à un vécu tout à fait réel. Les confidences, en fait, sont moins celles du piano que celles de l’auteur. L’instrument personnifié est vu comme un partenaire, sur lequel s’appuyer, un coup de pouce pour libérer la musique qui couve en elle.
L’auteur nous livre sa fragilité, ses questionnements, ses hauts et ses bas, sa difficulté à s’épanouir, et sa volonté farouche d’y arriver. Par des voies diverses. Une thérapie, des massages, différentes techniques de développement personnel, la musique évidemment, mais aussi l’écriture. Tout le livre tend vers une libération de la personnalité, une réalisation de soi, malgré les obstacles que la vie nous met sous les pieds.
À ce titre, cet ouvrage a certainement été très libérateur pour l’auteur, car il fixe ses souvenirs dans les moindres détails, matériels et émotionnels, expliquant par le menu comment elle a vécu ses joies et ses problèmes. C’est un livre difficile à qualifier. Un journal traditionnel, mais avec intervention d’un piano en interludes, quelques poèmes, et parfois un surprenant aspect documentaire, par exemple l’histoire des pianos de la marque Feurich. Et, en point d’orgue, une ouverture sur un avenir musical…
Isabelle Fable
J’ai passé une grosse partie de la nuit en ta compagnie enfin en compagnie de ton livre 😉
Je tiens à te féliciter pour cette œuvre, quel chemin parcouru depuis nos premières rencontres.
Cette mise à nu est à saluer ainsi que le courage dont tu as fait preuve face à toutes ces épreuves de la vie.
Même si finalement nos chemins ne se sont croisés que très peu depuis notre première rencontre, cela fait bizarre de retrouver certains repères qui me parlent lors de cette lecture.
Cela faisait longtemps que je n’avais plus lu un livre d’une traite, merci pour cela.
Je te (vous) souhaite une agréable fin d’année.
Suite au prochain numéro,
Bises,
Christophe
Lorsque j’ai commencé à lire ce livre, il y avait sur ma table de chevet Les versets sataniques de Salman Rushdie et Lorsque tu écouteras cette chanson de Lola Lafon.
Le premier, je l’avais ressorti pour m’y replonger après son actualité dramatique. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi l’on peut menacer de mort et presque tuer quelqu’un (l’écrivain indien y a perdu un œil) parce que celui-ci nous raconte des histoires en prenant un point de vue différent du discours habituel. Si l’on prend la peine de lire ce roman (ce que très peu ont fait en le condamnant sans le lire tout comme beaucoup l’ont encensé, j’en suis sûr, sans pour autant l’avoir parcouru !), il est question, certes, d’une lecture différente de textes sacrés mais aussi et surtout de mythologies indiennes. Je ne vous cache pas que je m’y suis un peu perdu et que j’ai eu du mal à aller jusqu’au bout. Soit, l’idée est que la fiction peut nous ramener à la réalité de la mort.
Contrairement, au livre de Lola Lafon, qui à partir d’une réflexion sur Anne Frank et son journal, nous rappelle que la réalité mène à une mort certaine et de là elle en tire une fiction.
Donc, les « Confidences » se trouvaient entre les deux. Et là, telle une sarabande, on passe de la fiction à la réalité, de celle-ci à la vie qui s’égrène, qui s’épuise et qui s’en va.
Par un artifice ingénieux, l’auteure se permet de nous dire ce qu’elle ne se permettrait pas sans ce premier. Le piano, tel un Christian, nous transmet les mots d’une Cyrano (sans disgrâce nasale pour autant !), pétrifiée qu’elle est, face à son public mais qui se lâche sur son clavier (Feurich ou PC) et dans ses pages.
Ainsi, le terreau de sa vie professionnelle, surtout, mais aussi personnelle, conjugale et materno-filiale (permettez-moi ce néologisme), engrange ce récit très libre, sans contrainte ni pression. Elle dit tout, tout ce qu’elle veut et uniquement ce qu’elle veut. De ce fait, il y est question de rêveries à la vue d’un paysage gallois et de l’histoire de son piano ; du souvenir d’une nuit passionnée comme du détail clinique des maux dont souffre sa mère, entre autres.
Un texte où se livre poétiquement Édelweiss, le pseudo que choisit l’écrivante pour se mettre en scène. Car bien entendu, tout cela est méticuleusement et minutieusement écrit, tels des sonnets, des quatrains et autres hémistiches dont l’autrice, que dis-je la poétesse est coutumière. Et le soin qu’elle met à l’écrit elle en fait autant dans sa profession. Ce sont bien ces qualités-là qui lui sont reconnues de prime abord : minutieuse et méticuleuse. Il n’est pas étonnant qu’elle excelle dans le domaine tout particulier de l’entreprise qui est celui des Relations Humaines.
En effet, son texte en est très riche de ses, de ces rencontres d’auteurs, de poètes et autres musiciens au gré des salons littéraires qu’elle fréquente. Elle en tisse des liens grâce aux textes que les uns écrivent, les autres déclament ou accompagnent en musique! Elle adore ces mises en relations textuelles !
Et puis, il est surtout question de l’inexorable, de l’inévitable : la fin de vie de sa mère. Ainsi, on peut dire que c’est un texte à suspens (à prononcer : suspènnesse !) tant il voudrait freiner, le déroulé de celle-ci, la mettre en suspens (à prononcer : suspan !) par le truchement de l’accumulation de détails (déjà évoqué), par l’interprétation de signes que l’univers lui enverrait ou de séquences de paréidolies dans le vol des ’oiseaux, par exemple.
« Ô temps, suspends ton vol !
et vous, heures propices, suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! »
Et si le texte se termine sur le chagrin, Édelweiss n’en demeure pas moins enthousiaste en son sens étymologique : (personne inspirée, surtout le poète) et ses rêves nous indiquent qui elle est devenue après ses pages. Perdant ses papiers ou étant enceinte en songe : c’est une nouvelle personne qui renaît après avoir « accouché » de ce récit.
La fiction a rattrapé la vie pour n’en garder que ses meilleures saveurs.
Andrés M.
J'avance dans la lecture de ton livre. Assez difficile lorsque tu parles de ta maman car cela me ramène à la mienne emportée par un cancer elle aussi. Je suis admirative face à ta détermination à te battre dans ton travail. Et aussi à toutes ces expériences que tu tentes ou étudies : yoga, réflexologie, etc. Et tout comme toi je m'intéresse beaucoup au paranormal, à la vie après la mort, à la réincarnation, etc. J'ai beaucoup échangé sur ces sujets avec ma soeur Anne qui vit aux USA. J'adore lorsque tu racontes la nature. Je me sens en communion.
Martine
Ce livre, qui se présente comme un journal autobiographique, reflète le cheminement de l’autrice pour accéder à elle-même. Ne se sentant plus en phase avec sa vie professionnelle, elle décide d’oser le changement. Entre les séances de relaxation, les massages, les formations, les vacances en Bretagne, l’ouverture aux autres, les rencontres amicales, la poésie et la musique, elle prend de plus en plus confiance en elle-même. Dès lors, elle trace sa route dans ce monde parsemé d’embûches, mais aussi de signes et de symboles qui la rassurent et qu’elle interprète positivement. La musique, sa nouvelle passion après la poésie, l’aide beaucoup, car elle lui ouvre un univers nouveau où elle trouve son équilibre.
Pourtant la vie n’est pas simple et si de son côté la narratrice grandit en parvenant à orienter sa destinée, elle est également confrontée à la maladie incurable de sa mère, qu’elle va aider et seconder jusqu’à son dernier souffle.
Le livre raconte donc cette alternance entre le désir d’une vie meilleure (celle que l’on se choisit en tentant d’être vraiment soi-même) et les moments de découragement, fort nombreux, où l’on retombe au fond du gouffre. Mais toujours la poésie, la musique, et l’amitié sont là pour redonner espoir et aider à se reconstruire.
Jean-François F
Bernadette, quel don d'écriture ! Quelle richesse de mots ! Coordonner la complicité avec le piano, la maladie de ta maman, la famille, les amis, la poésie, les rencontres littéraires, le bien-être, les soucis..... FRANCHEMENT BRAVO
Christel W
Belle découverte et retrouvailles! J ai beaucoup aimé. Je vous le conseille!! En une phrase ‘je me sens moins seule car ca fait du bien d être entourée de personnes avec qui nous avons quelque chose en commun ❤️
Françoise V
Je viens de terminer cette autobiographie. Lire est une action anodine pour certaines personnes mais c'est qqch que je n'avais plus connu depuis 2 ans et demi à cause de problèmes de concentration suite à une dépression. Je n'arrive plus à garder mon esprit fixé sur des lignes pendant un certain temps. Mais quelque chose en moi m'a dit qu'il fallait que je lise ce livre ci . Alors bien sûr je l'ai lu en plusieurs semaines, un petit peu chaque jour, mais je suis contente d'y être parvenue car ce récit en valait la peine. Il faut dire qu'il a fait écho en moi. Je me suis retrouvée à plusieurs reprises dans ce que Bernadette a vécu.
Comme elle, je traverse des moments très difficiles. L'ambiance au travail n'y est plus alors que cela fait 20 ans que je m'y sentais bien . Je me suis posé la question de mon avenir professionnel dans l'enseignement.
Je suis également un traitement pour remonter mon taux de fer. Être fatiguée est devenu chose courante. Physiquement et moralement.
Je cherche de l'aide, et cela m'a fait du bien de lire qu'elle a su sortir de ces moments difficiles et trouver un nouveau souffle.
Les séances de relaxation m'aident à prendre un moment de pause dans la semaine. Je vais commencer de la sophrologie. Je me suis rendue compte que j'avais besoin d'aide, en plus des médicaments.
Comme Bernadette j'ai fait confiance trop vite et je porte un lourd fardeau sur les épaules. Mais cela me donne du courage de lire le long chemin que Bernadette a parcouru. Alors je tenais à la féliciter et la remercier. Merci d'avoir écrit ces Confidences qui ont véritablement fait écho en moi.
Catherine C
Dès les premières pages du livre j'ai été happée par l'originalité et la construction de l'oeuvre ainsi que par la force du propos. J'ai beaucoup apprécié le message véhiculé au cours du récit, qui traite de la difficile libération par rapport au passé, de la force du pardon mais aussi de l'amour et de la détermination, de l'importance de trouver sa "thérapie" quelle qu'elle soit (art, médecine, nature,...) et je pense que beaucoup pourront y trouver les clés qui leur permettront eux aussi de "s'éveiller", vivre pleinement et en conscience leur présent.
Florence
21/4/22 Thierry-Marie DELAUNOIS, organisateur animateur des Rencontres Littéraires de Bruxelles
Confidences, confidences…
“C’est la déroute, je le redoutais, les dés sont lancés mais le jeu n’envisage rien de bon. Tous dans le même bateau et pourtant si seuls, nous tenons bon, certains mieux que d’autres. C’est une question d’équilibre, garder le cap, ne pas faire fausse route…” La plume et le piano au secours de Bernadette Gérard-Vroman, notre narratrice et poétesse dans l’âme, un secours parfois bien vital?
Résilience et construction de soi, vie et amour, le véritable, poésie de l’émoi et musique au coeur, vers et notes sonnantes, à l’occasion trébuchantes, rêves, signes et symbole, tel est l’univers, un univers de calmes et de tempêtes mêlés, proposé par “Confidences d’un piano” de Bernadette Gérard-Vroman. Récit de vie en prose, parfois fort tumultueux, “Confidences…” nous prend, nous touche, nous émeut, nous enveloppe, nous investit. Totalement. Une saga en 28 partitions toutes en sensibilité, “ à lire par tous ceux qui croient que vivre, c’est cheminer, par tous ceux qui aiment faire de belles rencontres, à lire du premier mot jusqu’à la dernière note de musique, accompagné(e) par le vol des oiseaux” nous apprend la quatrième de couverture, l’artiste David Durant étant l’auteur des illustrations qui parsèment et égaient ces confidences, “les dessins bien assortis au contenu”, précise encore Antonia Iliescu, artiste et auteure qui nous dit également : si ce livre était à résumer en une seule phrase, je la choisirais sortie de son bouquin : On ne peut changer son destin, mais on peut décider d’en modifier sa trajectoire.”
Mais qui est Bernadette Gérard-Vroman?Une poétesse passionnée de mots, auteure de deux recueils de poésie d’une grande sensibilité d’âme, pour qui les notes sont également vitales, qu’elles soient dièzes ou bémols. Une poétesse qui aime s’enraciner à la montagne et s’identifier à l’edelweiss, une fleur de montagne fière et digne. Feurich, ainsi se nomme son piano, un piano blanc au champ (chant?) de liberté large en intensité, venant d’Allemagne et dont l’ancêtre remonte au dix-huitième siècle.
Récit tout en contrastes, “Confidences d’un piano” est d’une belle maîtrise littéraire et couvre, et même recouvre, une pléiade d’événements qui ponctuent la vie de notre poétesse-musicienne, tantôt heureux, tantôt plus douloureux : “Et pour éviter le pire, laisser aller la plume pour que viennent se former les mots qui tiennent la route, à défaut de se jeter dans la soute. Tous dans le même bateau, l’esprit à l’étroit, le corps tordu avec, au-dessus de nous, il suffit de lever les yeux ou de tourner les pages, tant d’espace pourtant…” La vie est tel un navire qui parfois sèchement vire au gré de vagues aux pics souvent dignes des cimes alpestres, mais comme l’edelweiss l’auteure persévère, comme le roseau parfois plie mais sans jamais se rompre. Quant au lecteur, il ne pourra prendre ce cheminement qu’à bras-le-corps, apnée garantie, l’immersion inéluctable.
“Confidences d’un piano”, Bernadette Gérard-Vroman, TheBookEdition.com, 2022
Thierry-Marie DELAUNOIS